Peut-on augmenter le développement en réduisant radicalement l’utilisation d’un bien fondamental ? Un élément qui a vu sa consommation mondiale augmenter de 600% au siècle dernier ? Oui, si on parle d’eau. Environ 1,9 milliard de personnes vivent dans des zones à haut risque de pénurie d’eau, chiffre qui pourrait atteindre 3 milliards en 2050. Les objectifs de développement durable de l’ONU pour 2030 prévoient : « Assurer la disponibilité et la gestion durable de l’eau et de l’assainissement pour tous ». Et ils soulignent, parmi les nombreux objectifs à atteindre : « Accroître l’efficacité de l’utilisation dans tous les secteurs ». Mais les données provenant de la planète ne sont pas toujours rassurantes. Selon les experts, la limite minimale de consommation, par personne, pour les besoins essentiels est fixée à 40 litres. Aux États-Unis, on en consomme 425 et à Madagascar 10. En Italie, les statistiques publiées par l’ISTAT à l’occasion de la Journée mondiale de l’eau indiquent que, pour assurer une consommation moyenne de 220 litres par jour d’eau potable par habitant, il faut en tirer environ 428, à cause des 47,9% de dispersion ! Parmi les 28 pays de la CE, l’Italie est celui qui enregistre la consommation d’eau potable annuelle la plus élevée, malgré les deux millions sept cent mille familles qui se plaignent d’irrégularités d’approvisionnement. Et ce, sans compter le gaspillage dû à la mauvaise gestion et au manque de sensibilité des Italiens, une fois que l’eau arrive dans leurs robinets. En ce sens, les experts affirment que, grâce à l’innovation technologique des équipements et à des pratiques plus pondérées des citoyens, la consommation peut être radicalement réduite de moitié.

C’est précisément dans cette direction que l’action de la FECS (Fédération Européenne des Fabricants de Céramiques Sanitaires) et de son associé italien Confindustria Ceramica, est orientée depuis des années. L’Unified Water Label, présenté à Bruxelles le 13 mars dernier, en est le tout dernier résultat. Ce label accompagnera les produits céramiques européens afin d’offrir un maximum de clarté aux consommateurs au moment de leur choix, en les informant sur l’efficacité de la consommation d’eau : concrètement, une installation et une utilisation correctes leur permettront de consommer beaucoup moins d’eau et d’énergie, avec des économies substantielles sur leurs factures.

Sur l’étiquette, un graphique concis subdivisé en 3 secteurs vous montre en un coup d’œil : la consommation d’eau calculée sur une échelle de couleurs de 5 bandes de performance, la consommation d’énergie et pendant l’utilisation et les icônes des caractéristiques du produit.

La FECS, avec Confindustria Ceramica et l’industrie de l’équipement bain ont joué un rôle de premier plan dans l’unification des quatre systèmes de certification et d’étiquetage qui étaient jusqu’à hier les plus courants en Europe. Un long processus d’harmonisation, capable de prendre en compte les nuances nationales grâce à l’approche Best of All. Résultat : l’Unified Water Label a réussi à réunir 34 pays sur l’ensemble du continent et, aujourd’hui, plus de 12 500 produits de 148 marques l’utilisent déjà au profit des utilisateurs finals et de l’environnement.

Pour plus d’infos, visitez le Site : www.europeanwaterlabel.eu

 

Mai 2019